Café Techno (tout public)

Les Café Techno, organisés en partenariat avec UCA et Inria alumni, sont ouverts à tout public. Ils sont l’objet de débats autour d’une thématique entre les intervenants et les participants.

Ils ont lieu à 13h au Learning Centre de SophiaTech.

 

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Antitza DANTCHEVA (Inria) & Jean-Luc DUGELAY (EURECOM) : 25 janvier 2018 : L’histoire de la biométrie d’Alphonse Bertillon à l’iPhone X (les slides)

La biométrie (bio = la vie et metric = mesure) permet d’identifier une personne non pas grâce à une possession (e.g. une clé) ou une connaissance (e.g. un mot de passe) mais à partir d’une ou plusieurs caractéristiques physiques ou comportementales attachées aux individus.

Alphonse Bertillon, est l’inventeur du premier système biométrique, appelé plus tard “système Bertillon ou Bertillonage” en 1882. Ce système était basé sur un ensemble de mesures anthropométriques comme la longueur de la main ou la distance entre les yeux. On parle aussi de “portrait parlé”. Peu pratique et insuffisamment fiable, l’empreinte digitale s’est ensuite imposer sur le système Bertillon à partir des années 1900. Ce système d’identification, aussi appelé “système Henry” dans les pays anglo-saxons pour Edward Henry, est basé sur l’unicité et la permanence de certaines figures cutanées (boucles, arches, tourbillons).

Depuis lors, de nombreux autres traits physiques ont été étudiés pour reconnaitre les personnes. On peut noter les premiers travaux en reconnaissance faciale en 1973 au Japon par Takeo Kanade ou également travaux sur l’Iris de John Daugmann en 1994. Certains traits comme le visage sont plus étudiés que d’autres car ils sont aussi utilisés par les humains pour se reconnaitre les uns les autres dans la vie de tous les jours. Plusieurs chercheurs, en particulier Anil Jain ont également proposé au début des années 2000 d’utiliser plusieurs traits biométriques afin de construite un système multimodal plus performant que les systèmes existants basés sur une seule modalité. La biométrie est maintenant aussi étudiée depuis une dizaine d’années dans un contexte de vidéo surveillance. Le plus souvent, il ne s’agit pas d’identifier stricto sensu les individus mais d’extraire plusieurs traits sémantiques (aussi appelés biométries douces) comme la taille, le genre, la couleur des cheveux, etc.  Ces informations permettent de caractériser une personne, de la retrouver sur la base d’un témoignage visuel, ou bien encore de la suivre dans un réseau de caméras.

Initialement cantonné au domaine criminel, depuis 1951 la biométrie a toujours été présente au cinéma dans de nombreux films policier ou de science-fiction avec des films emblématiques comme Minory Report (2002).

Actuellement la biométrie est largement utilisée lors des contrôles aux frontières. Par exemple, depuis 2004, chaque visiteur doit « donner » les empreintes digitales de ses index et une photographie de son visage à chaque entrée aux USA. Depuis 2010 a été lancé en Inde le plus ambitieux programme d’identité numérique au monde dénommé Aadhaar (une identité pour tous) basé sur plusieurs modalités : l’iris (2), l’empreinte (10) et le visage.

La biométrie devient même un outil dans la vie de tous les jours pour accéder à des ressources de manière fiable et conviviale. C’est dans ce contexte que l’iPhone X en 2017 intègre un module de reconnaissance faciale. L’incident lors de la démonstration de lancement (impossible de débloquer le téléphone) et les premières attaques réussies de « leurrage » (débloquer le téléphoner en utilisant un masque) rappellent que la biométrie, même si elle inclut de nombreux avantages par rapport aux méthodes classiques d’identification (basées sur la possession et/ou la connaissance), n’est pas encore une technologie infaillible et qu’il y a des compromis à faire en termes de coûts/acceptation/performances.

De plus de nouvelles questions liées à la vie privée se posent face à l’arrivée de ces nouvelles technologies. En France, la CNIL tente d’encadrer son utilisation et a publié plusieurs recommandations et autorisations ces dernières années.

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Nataliia Bielova (13 novembre 2017) :

Vie privée sur Internet : Technologies et Protection

Nous tous utilisons le Web tous les jours. Alors que nous naviguons sur le Web, de nombreuses entreprises espionnent nos activités en ligne
en utilisant les technologies Web: elles collectent des informations sur les pages que nous visitons, les boutons sur lesquels nous faisons
clic et le texte que nous tapons. Ayant toutes ces informations recueillies, elles nous montrent des publicités ou peuvent nous demander de payer
un prix plus élevé lors des achats en ligne.

Dans ce discours, je parlerai de la vie privée sur le Web, et je répondrai aux questions suivantes:

  • Pourquoi nous ne devrions pas dire «je n’ai rien à cacher» et nous préoccuper de notre vie privée en ligne
  • Pourquoi une fois que j’ai cherché un produit à acheter, ce produit est ensuite sur tous les sites que je visite ?
  • Quelles sont les techniques utilisées par les entreprises pour me suivre sur les sites Web?
  • Comment puis-je me protéger des entreprises qui suivent mes activités en ligne?

Les slides de la présentation sont ici

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Vincent Prunet (30 juin 2016) : Comment démocratiser l’internet des objets ?

L’Internet des objets, ce sont tous ces capteurs qui mesurent l’état de systèmes, analysent et transmettent dans le cloud des informations où elles sont distillées et brassées sans limite. L’Internet des objets, ce sont tous ces capteurs qui mesurent l’état de systèmes, analysent et transmettent des informations dans le cloud, où elles sont distillées et brassées sans limite. Ce sont aussi les objets connectés, des objets de tous les jours, à la maison, dans la rue, au travail, avec lesquels on peut désormais interagir en utilisant son smartphone, et plus encore.

Concevoir et assembler une application distribuée qui implique du développement sur de multiples plateformes, des plus contraintes aux plus puissantes,  reste un challenge, notamment du fait du large spectre de compétences requises.

Nous essaierons de mieux comprendre de quoi est fait l’Internet des objets, quels sont les obstacles à la démocratisation du développement d’applications, et nous montrerons comment simplifier et unifier le développement d’applications distribuées avec hop.js, un environnement logiciel conçu par l’équipe Inria Indes.

 

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Maureen Clerc (14/03/2016) dans le cadre de la semaine du cerveau) : Interface cerveau – ordinateur

Interfacer son cerveau à un ordinateur, c’est possible.
Maureen Clerc nous explique comment l’activité cérébrale peut être transformée en commandes.
Ceci sera illustré par une expérience réelle d’un clavier virtuel basé sur l’onde P300.

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Thomas Herlin (01/12/2015) : L’aventure de co-voiturage.com

 

 

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   Jean-François Abramatic (23/04/2015) : Peut-on, doit-on gouverner internet ?

Internet, reflet de la société, a pris place dans la vie de chacun … pour le meilleur et pour le pire. Quelle gouvernance mettre en oeuvre pour favoriser le meilleur et combattre le pire ?

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