Comme proposé à la fin du dernier C@fé-In, voici quelques outils de protection de la vie privée sur le Web. Je parlerai de quelques plugins utiles, et d’alternatives à certains services de Google.
Il s’agit de se cacher de certains yeux identifiés (Facebook, Google, les publicitaires, etc.), pas de se protéger de quelqu’un qui chercherait à vous nuire directement.
Je connais ces outils comme simple utilisateur final ; j’invite les gens compétents comme Arnaud à relire et commenter.
Johan Grande
Do Not Track Plus et Ghostery
Le premier outil est la liste noire de sites qui sont connus pour pister les internautes en s’invitant sur les sites Web des autres : les publicitaires, les réseaux sociaux avec leurs boutons de partage, Google Analytics, etc. Vous pouvez alors les bloquer là où ils n’ont rien à faire ; ils ne vous voient que si vous utilisez directement un de leurs services (Facebook, les services Google, etc.)
Je connais 2 plugins, qui à ma connaissance font à peu près la même chose : Do Not Track Plus et Ghostery. Personnellement, j’utilise DNT+. Ils sont disponibles pour Firefox (que j’utilise), Chrome et d’autres navigateurs.
Iron
Naturellement, vous n’utilisez pas Chrome, qui rapporte à Google une bonne partie de ce qu’on fait avec. Si à part ça vous préférez Chrome, jetez un coup d’œil à Iron, qui est un clone de Chrome avec quelques « fonctionnalités » en moins.
Autres plugins
Quelques autres plugins, disponibles au moins pour Firefox :
- Le célèbre Adblock Plus, qui comme son nom l’indique bloque les publicité. Pour se rendre compte de son intérêt, l’utiliser pendant quelques semaines, puis le désactiver par erreur. Pas complètement redondant avec DNT+/Ghostery.
- HTTPS Everywhere, qui passe automatiquement en mode HTTPS sur une liste de (quelques centaines de) sites connus pour le proposer. Utile si vous ne faites pas confiance à votre connexion à Internet, par exemple un WiFi public mais aussi pourquoi pas votre employeur ou même votre accès personnel à la maison.
- Pas vraiment un plugin, l’option « Do Not Track » consiste à dire aux sites que vous visitez que vous aimeriez bien qu’ils ne vous pistent pas, s’ils sont gentils. Je ne sais pas si c’est efficace. Pour l’activer, dans Firefox, c’est dans les options/préférences, onglet Vie privée.
Et pour ceux qui veulent contrôler plus finement les choses :
- RequestPolicy qui bloque les éléments extérieurs aux sites que vous visitez, c’est-à-dire les publicités et boutons de partage mais aussi des choses utiles. Doit être configuré pour laisser passer les choses légitimes. Est fourni avec une trop petite liste blanche.
- NoScript, pour désactiver le JavaScript de certains sites mais pas d’autres (liste noire ou liste blanche).
Services Google
Google fournit de nombreux services, techniquement bons en général, mais pas forcément irremplaçables. Voyons des alternatives pour 2 d’entre eux : le moteur de recherche et Google Maps.
Moteur de recherche
La barre d’adresse
Certains utilisent Google (ou un autre moteur de recherche) pour accéder à n’importe quoi. Par exemple, pour chercher quelque chose sur Wikipédia, ils tapent wikipédia dans Google. Est-ce votre cas?
Si un jour Google ne marche plus, pour vous c’est Internet qui est en panne. Alors qu’en fait, vous êtes déjà allés sur Wikipédia. Vous savez que son adresse est fr.wikipedia.org, non ? En tout cas Firefox le sait pour vous. Si vous commencez à taper quelque chose dans votre barre d’adresse, Firefox cherche dans votre historique et vos marque-pages et vous propose ce qui correspond. Ça vous évite de demander votre chemin.
D’ailleurs, Wikipédia est aussi probablement dans votre barre de recherche, cette barre à droite de la barre d’adresse, qui vous permet de lancer une recherche sur un site sans commencer par aller sur une page de recherche. Bonus : quand vous allez sur un site qui a un moteur de recherche, le menu de la barre de recherche vous proposera peut-être d’y ajouter le site en question.
DuckDuckGo
DuckDuckGo est le moteur de recherche que j’utilise depuis 6 mois. Il se place en défenseur de la vie privée sur le Web ; voir ses conditions d’utilisation.
À part ça, sa principale particularité est de ne pas personnaliser les résultats de recherche. Don’t bubble us, qu’ils disent.
DDG propose un certain nombre de gadgets, et en particulier des mots-clés qui redirigent vers d’autres moteurs de recherche. Par exemple, « !wfr toto » cherche toto sur Wikipédia. !i → Google images (DDG n’a pas son propre service de recherche d’images). !yt → YouTube. etc. Il y en a quelques centaines. Cas particulier : si on n’est pas satisfait des résultats de DDG pour une recherche, il suffit de rajouter !g à la fin pour revenir sur Google.
Mais en général, je trouve les résultats satisfaisants, sauf cas particulier comme l’actualité, sur laquelle DDG est assez mauvais.
GoogleSharing
Si vous tenez à utiliser le moteur de recherche Google, vous serez peut-être intéressés par l’extension Firefox GoogleSharing. Le principe est de mélanger vos requêtes avec celles d’autres utilisateurs pour que Google ne sache pas ce qui vient de qui. Je n’ai jamais essayé.
Cartes
OpenStreetMap est le Wikipédia des cartes : les données sont libres et produites (ou importées) par la communauté.
Sur Sophia la carte OSM est meilleure que la carte Google Maps. À d’autres endroits c’est l’inverse.
Par rapport à Google, il manque la vue satellite, et Street View. Pour des vues aériennes, pour la France, il y a GéoPortail. L’interface est un peu lourde mais il y a plein de cartes disponibles. Sur Sophia au moins les photos aériennes sont plus récentes que les vues satellites.
Allez, c’est tout pour aujourd’hui. Dites en commentaire si ça vous a été utile, s’il manque des choses, etc. Bon surf !
Autre alternative a Google chrome : Chromium (http://download-chromium.appspot.com/) c’est un navigateur open source, d’ailleurs Google Chrome est base sur ce dernier. Donc en gros on a la rapidite de Google Chrome mais sans les rapports d’utilisation envoye a google a notre insu.
Pas vraiment. À ma connaissance Chromium est la partie libre de Chrome, pas un projet à part. Chromium contient au moins certaines des fonctions intrusives de Chrome. Mais comme c’est libre, on peut reprendre le code et les enlever ; le résultat s’appelle Iron.