Programme

8h30-8h50 – Accueil 

8h50-9h00 – Introduction et présentation de la journée

9h00-13h00 – L’écriture cinématographique 

13h00-14h00 – Déjeuner

14h00-16h00 – Démonstrations des outils d’analyse et de représentation – recueil des impressions

Ateliers avec démonstrations et questionnaires

  • « Ligne de Temps » – IRI
  • « Insight et annotation cinématographique » – UR1
  • « Analyse et représentations de scripts » – Technicolor
  • « Kub, le webmédia de la créativité » – Breizh Créative

          Pause (30 min) – synthèse des questionnaires

16h30-17h00 – Synthèse de la journée

17h00 – Réception de clôture (cocktail)

 

« Visualisations d’écritures filmiques : V-Atlas (Video Analysis TooL Assisted by Slitscan) » – Mathias Blanc (UMR 8529 IRHiS, CNRS/Lille3), Cécile Picard-Limpens (UMR 8529 IRHiS, CNRS/Lille3)

L’application V-Atlas (Video Analysis TooL Assisted by Slitscan) propose une interface soutenant les processus de visualisation et d’organisation de corpus audiovisuel. Tenant compte d’une spécificité de l’expérience visuelle, l’objectif est de maintenir la tension entre image et interprétant, en retardant un maximum le moment de la catégorisation textuelle ou verbale. V-Atlas procède en deux temps. Tout d’abord, le procédé du slitscan est exploité pour découper le corpus, puis une visualisation synchronique et spatiale des découpages effectués est générée pour permettre une organisation par topoï visuels. Le parcours de l’usager oscille ainsi entre consultation et organisation des sources : que ce soit seul ou en groupe, chacun peut à façon identifier, classer, catégoriser les motifs iconographiques, rythmiques ou narratifs relevés dans le corpus, déconstruire les récits identifiés et en envisager de nouveaux.

« Pour une dématérialisation maîtrisée de la writing room, Du cloud writing au writing cloud » – Roselyne Quéméner, Matthias Dassonville

Au moment où le métier de scénariste se réinvente en de multiples déclinaisons nouvelles, une dématérialisation maîtrisée de la writing room est à encourager. A ce jour, l’utilisation des nouvelles technologies dans les writing rooms se heurte au quotidien à certaines contraintes : la compatibilité des logiciels utilisés, les modalités de stockage des données inédites créées, la sécurisation des échanges et la protection des espaces de stockage. Aussi souhaitons-nous formuler certaines recommandations, afin d’esquisser ensemble des solutions : privilégier la recherche d’une harmonisation des sites de stockage et des espaces de travail, faire d’Internet la paradoxale localisation géographique nodale des writing rooms, accepter de voir le crowdwriting comme ce qu’elle est : une fausse bonne idée. Il s’agira enfin ici de contribuer à la description d’une application de cloudwriting telle que la rêve une vague émergente de scénaristes.

« Annotation, catégorisation, éditorialisation: le projet Lignes de Temps » – Vincent Puig (IRI) – Directeur exécutif, Institut de Recherche et d’Innovation

La contribution amateur peut aller, en contexte numérique, d’une simple production de « traces » de navigation, objet principal de l’économie des datas et des réseaux sociaux, jusqu’à des formes d’édition/agrégation contributive (wikipedia), d’éditorialisation et de commentaire (micro-critiques de films) ou de publication originale (blogs). Nous étudierons ici de nouvelles formes de contribution sur vidéo à travers le projet Lignes de temps. De l’annotation multimodale (texte, dessin, voix, geste) à la catégorisation contributive (projet ANR Epistémè sur la série Village Français), nous présenterons différentes technologies contributives pour l’indexation (Histoire des Arts, Joconde), pour la critique (CineCast), pour l’éducation (MetaEducation) et pour les conférences (polemictweet).

Biographie :

Vincent Puig est un praticien des relations culture, recherche et industrie depuis 1993 (Directeur de la valorisation scientifique à l’Ircam, fondateur du Forum Ircam, Vice-président Europe de l’International Computer Music Community, Directeur adjoint du Département du Développement Culturel du Centre Pompidou). Il fonde en 2008 avec Bernard Stiegler, l’IRI sous sa forme actuelle d’association de recherche qui se consacre aux Digital studies pour une approche organologique des savoirs et des technologies de la connaissance soutenue par le Centre Pompidou, le CCCB, Microsoft, l’Université de Tokyo, le Goldsmiths College, l’Institut Mines-Telecom et France Télévisions. Il est vice-président de la commission d’évaluation Services au sein du pôle de compétitivité Cap Digital, membre du conseil d’administration de Ars Industrialis et du conseil scientifique de l’Institut Méditerranéen de Recherches Avancées d’Aix-Marseille (IMéRA), fondation pour la transdisciplinarité dans les sciences et les arts.

« Analyse de motifs de montage » – Marc Christie (Univ. Rennes 1)

Ce travail porte sur l’analyse de patterns (motifs) cinématographiques dans les films. Ces motifs décrivent des séquences sur des propriétés de cadrage des plans (position des acteurs, type de plan, angles de caméra, types de mouvement), qui sont des structures centrales dans la narration visuelle. Un motif classique est l’intensification (une séquence de plans de plus en plus rapprochés sur un ou plusieurs acteurs). L’approche proposée permet de décrire formellement de tels motifs, et de détecter ces motifs sur des séquences de film. L’enjeu de ces travaux est d’arriver à mieux comprendre comment le discours cinématographique est construit, et comment s’établissent les liens entre les aspects techniques du media (cadrage, montage), et l’intention des auteurs.

« Storytelling analytics » – Marc Éluard, Aurélien Longet (Technicolor)

Les relations entre les personnages dans un film ou une série TV sont des facteurs primordiaux pour l’histoire. Nous avons développé une plateforme web capable d’analyser les contenus multimédia et de fournir des informations analytiques basés sur les données disponibles (scripts, vidéos, audio, …). Ces informations, présentées grâce à des visualisations originales, permettent ensuite au créatif d’avoir une meilleure vision de son travail pour l’aider à écrire son histoire.

« Le scientifique-artiste outillé: du « Faucon mal t’es » à « T-S-F 2050 » (projet de comédie musicale) » – Olivier Fournout

Dans la perspective du scientifique-artiste (David Edwards, « Artscience. Creativity in the Post-Google Generation », 2009), le scientifique (un non-professionnel de l’art) est poussé à se faire artiste: “les scientifiques-artistes créent de l’art à partir de leur expérience de scientifiques”, écrit David Edwards. Je propose un retour d’expérience sur cette posture, qui, certes, a du mal à s’imposer dans le milieu académique, en me demandant ce que l’outillage logiciels change, permet, ouvre comme pistes de créativité et/ou diffusion (montage, édition transmedia, son découplé de l’image, interactivité avec un public, co-écriture, documentation des projets…). Je reviendrai sur une co-création avec David Christoffel, créateur sonore, « Le faucon mal t’es », un mash up d’images d’une séquence du Faucon Maltais avec des voix-off fictionnalisées (un consultant, Bogart, une petite fille…), et évoquerai « T-S-F 2050 », un projet de comédie musicale en co-création avec un compositeur, Eric Gemsa.

 

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