La startup Skyld intègre l’accélérateur de Berkeley

Implantée à Rennes, l’entreprise Skyld sécurise les algorithmes d’Intelligence Artificielle embarqués dans les téléphones et autres objets connectés. Après un an de maturation dans le Startup Studio d’Inria, le projet vient d’être retenu par SkyDeck, l’accélérateur de l’université de Berkeley, en Californie, un des plus sélectifs du genre aux États-Unis.…

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L’innovation vertueuse à la Digital Tech Conference de Rennes

Le 6 décembre à Rennes, en partenariat avec le festival des Transmusicales, se tient le rendez-vous de l’écosystème numérique régional. Comme l’an passé, la Digital Tech Conference s’intéresse à l’innovation vertueuse, mais cette fois-ci en portant son regard sur les solutions concrètes pour la mettre en œuvre. L’événement est co-produit…

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Détecter les sons qui annoncent la perte d’autonomie

Actuellement en maturation dans le Startup Studio d’Inria, Sonaide est un projet d’entreprise dont la technologie décèle les premiers signes annonciateurs de la perte d’autonomie chez les personnes âgées. À leur domicile, un boîtier équipé d’une intelligence artificielle analyse les bruits domestiques du quotidien pour repérer les changements d’habitudes. La…

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Proposer des visites virtuelles d’appartements plus immersives pour les agences immobilières

Les caméras omnidirectionnelles se démocratisent. Beaucoup de secteurs voudraient utiliser les images à 360° et les visites virtuelles pour élargir leur marché. Mais le traitement de ces images demeure difficile en raison de leur nature sphérique. Actuellement en phase de maturation dans le Startup Studio d’Inria, le projet Anax s’appuie sur l’Intelligence Artificielle pour simplifier la conception des visites virtuelles, tout en proposant des nouvelles fonctionnalités intéressantes, telles que la reconstruction 3D automatique du bâtiment et la reconnaissance des objets présents.  La nouvelle technologie intéresse en particulier les agences immobilières désirant produire automatiquement des visites virtuelles de grande qualité.


Pour louer ou vendre un bien, les agents immobiliers ne commencent plus forcément par une visite physique sur les lieux. Ils préfèrent proposer aux clients potentiels de découvrir l’appartement en naviguant d’abord dans une image 3D. Grâce à cette promenade virtuelle, beaucoup de gens se font ainsi immédiatement une première idée et savent dire si, oui ou non, ils sont intéressés. La méthode permet de réduire significativement le nombre de visites sur place. On économise beaucoup de temps. Et de l’argent aussi. Mais pour que cela fonctionne, les agences se sont rendu compte que la qualité des visites virtuelles constituait l’élément clé. Plutôt que de passer d’une image 360° à une autre de façon statique, le fait de pouvoir circuler plus librement dans l’espace, de pouvoir aussi identifier ou ajouter automatiquement des meubles, contribuerait grandement à améliorer l’expérience utilisateur. Cela renforcerait d’autant l’attractivité de l’appartement. Et c’est là qu’Anax entre en jeu.

La nature des images omnidirectionnelle est complètement différente de celle des images que vous voyez habituellement sur votre téléphone portable, explique son co-fondateur Navid Mahmoudian. C’est comme si elles étaient sur une sphère. Et quand vous essayez de les représenter avec des images 2D, comme le planisphère qui projette notre planète sur un plan, vous vous retrouvez avec énormément de distorsions. Plus vous vous rapprochez des pôles, plus les choses paraissent déformées. Lors de ma thèse et de mon post doctorat dans l’équipe de recherche Sirocco*, j’ai conçu un algorithme pouvant fonctionner directement sur cette sphère de façon à supprimer ce problème de distorsion. L’algorithme agit comme un traducteur des outils utilisés pour les images habituelles. Il leur permet de fonctionner sur les images à 360°.

 

Reconnaissance d’objets

Fort de ces résultats scientifiques, l’ingénieur de recherche a souhaité lancer une entreprise qui pourrait amener la nouvelle technologie dans l’industrie. Peu après, il a été rejoint par son collègue Simon Evain, lui aussi expert en intelligence artificielle, qui terminait alors sa thèse dans la même équipe. Le projet s’appelle Anax en référence à la libellule empereur, une espèce qui possède une vision à 360°. Ses créateurs ont rejoint le Startup Studio d’Inria en septembre 2021.

Les six premiers mois, nous avons cherché à identifier le marché vers lequel nous devrions aller en priorité. Une série de discussions avec des agences immobilières nous a fait découvrir que ce secteur serait le plus intéressé par notre outil. À partir des images à 360°, le logiciel utilise l’intelligence artificielle pour produire une reconstruction 3D de l’environnement. Et pas seulement cela. Il peut aussi reconnaître les objets dans la scène : où sont les tables, les chaises, etc.” Accessoirement, cet inventaire peut ensuite aller remplir automatiquement les descriptions de biens dans les annonces immobilières. “Mais les choses vont plus loin. Une fois que vous avez identifié les objets, vous pouvez les manipuler dans la scène. Par exemple, vous pouvez déplacer un meuble, changer l’éclairage, proposer une décoration.

 

Réagencement virtuel

Cette fonctionnalité s’avère pratique pour faire du réagencement virtuel, ce que les Anglo-saxons appellent le home staging. “Quand un appartement est vide, les clients ont du mal à apprécier la disposition des lieux et à se faire une idée. Pour cette raison, les agences aiment meubler virtuellement l’endroit afin d’aider à mieux s’y projeter.”  Cela accélère la vente. Du même coup, le réagencement virtuel intéresse aussi les architectes d’intérieur qui peuvent ainsi montrer aux gens à quoi ressemblerait leur bien une fois transformé.

La thèse de Simon Evain portait sur l’extraction d’un maximum d’informations à partir d’une seule image. Par exemple, l’estimation des distances dans la scène, ou encore la reconnaissance des différents objets présents. Mais elle a aussi apporté autre chose. “J’ai bâti des réseaux de neurones très petits. Ce qui constituait une contrainte car l’IA engendre des quantités importantes de calculs. Elle exige donc énormément d’énergie et de temps. Il me semblait qu’en fait beaucoup de ces calculs n’étaient pas nécessaires. C’était comme utiliser un marteau pour tuer une mouche. Autrement dit : utiliser pléthore de moyens pour effectuer une tâche qui pouvait s’accomplir bien plus simplement.”   Les techniques d’optimisation élaborées durant la thèse ont permis d’aboutir à une plus grande efficacité calculatoire. Grâce à elles, le logiciel Anax pourra produire de la reconstruction 3D, de l’identification d’objets et du réagencement virtuel en un temps record.

Quand cette solution sera-t-elle disponible ? “Nous aurons un démonstrateur très bientôt et un produit viable minimum à la fin de l’été, moment où s’achèvera notre expérience dans le Startup Studio, estime Navid Mahmoudian. À noter que mes deux directeurs de thèse, Aline Roumy et Thomas Maugey, nous accompagnent dans ce projet comme conseillers scientifiques.

Et la suite ? “Nous avons rassemblé une communauté d’une quinzaine d’acteurs de l’immobilier dans plusieurs pays d’Europe, indique Simon Evain. Certains ont exprimé leur intérêt pour co-construire la solution avec nous. Dans l’idéal, nous aimerions accueillir au conseil d’administration des gens qui pourraient nous appuyer pour la partie entrepreneuriale et nous apporter leur connaissance du marché. Cela nous sera d’une grande utilité le jour où nous irons frapper à la porte des investisseurs.

 

 

 

Mieux protéger l’exécution du logiciel

Solution de cybersécurité en cours d’industrialisation dans le Startup Studio d’Inria, Introspicion ambitionne d’élargir la protection des systèmes par une analyse du chemin d’exécution logiciel. Cet outil possède trois couches de défense : signal d’alerte, blocage de l’attaque et fermeture dynamique de la vulnérabilité. Quand il détecte une faille, il…

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Intelligence artificielle clé en main pour les usines

L’intelligence artificielle appliquée au traitement d’image pourrait grandement améliorer l’efficacité de certains process industriels. Mais dans les faits, les entreprises peinent à intégrer ces algorithmes de vision par ordinateur dont la maîtrise exige beaucoup de R&D. Actuellement en phase de maturation dans le Startup Studio d’Inria, le projet d’entreprise Vix…

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